Itinéraire à Bakou et dans le Gobustan

Le temps d’un court séjour en automne, l’auteur de ces lignes se rend à Bakou, capitale de l’Azerbaidjan, cet Etat assez méconnu des touristes occidentaux, blotti entre Caspienne et Caucase. Célèbre depuis le XIXe siècle pour ses richesses pétrolières et gazières, la ville a été rénovée de fond en comble ces dernières années et offre un visage avenant. Le centre historique, quoique relativement petit a été totalement restauré et est plaisant. Au Sud de la ville, après avoir parcouru une soixantaine de kilomètres, les volcans de boue et les peintures rupestres du Gobustan offrent des paysages étonnants et dénudés face à la mer Caspienne.

Le trajet en avion pour Bakou fut extrêmement pénible. Le vol au départ de Paris devait me mener dans un premier temps à Francfort dans la matinée et à Bakou en début de soirée. Malheureusement, la neige en Allemagne occasionna quelques perturbations et l’appareil arriva en retard à Charles de Gaulle. De ce fait, l’avion atterrit à Francfort une heure après l’horaire prévu. Comme l’escale était courte, je ne pus prendre la correspondance et fus obligé de trouver un autre vol. Après trois heures de queue à deux comptoirs différents qui me firent constater une fois de plus que les Allemands peuvent être singulièrement lents et inefficaces, il me fut délivré une carte d’embarquement – sans siège affecté – pour Genève en fin de soirée, d’où je devais partir pour l’Azerbaidjan dans la nuit. Jusqu’à la fin de l’embarquement des passagers enregistrés, je ne fus pas certain qu’il me serait finalement attribué une place. Heureusement, je pus rejoindre l’appareil et finalement gagner la Suisse. Le vol pour Bakou était prévu avec une compagnie à peu près inconnue de tout le monde, ce qui entraîna une troisième péripétie dans ce voyage à fastidieux rebondissements: la carte d’embarquement n’avait pu être éditée à Francfort et ne put l’être à Genève qu’après une vingtaine de minutes et plusieurs coups de fil de l’agent sollicité au comptoir de la Lufthansa. Au moins, l’attente en avait valu la chandelle: l’avion affrété par cette compagnie était d’un luxe incroyable. En montant à bord, je vis une chambre à coucher, puis plus loin d’énormes sièges en cuir de couleur beige, disposés autour de tables en acajou, et même la classe économique bénéficiait de sièges en cuir confortables et de sols tapissés d’une épaisse moquette. J’apprendrai plus tard qu’il s’agissait d’un ancien avion présidentiel. Malheureusement je ne pus prendre de photo.

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Vue sur Bakou avec les « Flame Towers » en fond de tableau

A l’arrivée, très tôt le lendemain matin, j’eus la désagréable mais très prévisible surprise de constater que ma valise n’avait pas suivi. Je ne la retrouverai que le jour de mon départ à ce même aéroport… Heureusement, un transfert avait été prévu à mon intention et je pus rejoindre l’hôtel sans autre encombre pour y compléter une nuit singulièrement courte. Depuis l’hôtel Marriott, on avait une belle vue sur la ville et notamment la Caspienne et les « tours flammes » (Flame Towers), un ensemble de trois tours de 38 étages en forme de flamme, achevé en 2013. Un excellent petit-déjeuner, suivi d’une longue séquence relaxation dans la piscine alors vide, permirent de reprendre quelques forces. En toute fin de matinée, je pris un taxi pour rejoindre dans le centre-ville historique un tout petit hôtel, mignon et bien tenu. Il avait été réservé sur AirBnB, ce qui en soi était assez surprenant. Il faisait assez beau et frais.

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Déjeuner dans un petit restaurant de Bakou spécialisé dans les grillades

Après une rapide installation, je fus récupéré par un producteur d’émissions télévisuelles azéri, avec lequel il avait été convenu de déjeuner dans un petit restaurant typique, proposant des grillades. Le repas fut typique et excellent. J’en ai quelque peu oublié les caractéristiques principales, car il fut très arrosé. Au-delà d’une excellente limonade à l’estragon, il fallut en effet ingurgiter un litre de vodka à trois et prononcer un nombre incalculable de toasts. C’est là que je pus saisir à quel point l’héritage soviétique restait encore très présent. Je constaterai par ailleurs qu’au-delà de quelques touristes provenant manifestement du Golfe, la ville semblait exempte de tout signe extérieur de radicalité religieuse.

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Centre-ville de Bakou

Il faisait déjà sombre lorsque nous rejoignîmes un café à la mode dans le centre. Je fus particulièrement surpris par la propreté et la modernité des rues du quartier. Tout semblait avoir été refait de fond en comble et la débauche de lumières accentuait encore cette impression. On se serait cru dans l’hypercentre de Moscou, au Nord de la place Rouge. Quelques années auparavant je m’étais rendu déjà dans cette ville et me souvenais de vastes chantiers immobiliers. A l’évidence, on pouvait observer là, le résultat de plusieurs années de travaux, destinés à réhabiliter le patrimoine ou à faire du neuf. Compte-tenu de ce tout ce que j’avais avalé en matière d’alcool, je serais bien incapable de me souvenir du circuit effectué. En tout cas, la journée s’acheva avec quelques baklavas et probablement un gâteau Napoléon.

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Ruelle de la vieille ville avec au fond la haute silhouette de l’une des « Flame towers »

En voyant le centre historique bien éclairé, je ne pus m’empêcher de reprendre l’air au retour, afin d’aller voir la tour de la Vierge et faire passer un mal de crâne naissant. Je parvins rapidement devant la tour particulièrement massive qui surplombait une petite place, où l’on devinait aisèment des bains de vapeur anciens. Ce bâtiment défensif constitue l’un des symboles de la ville, au même titre désormais que les tours modernes qui évoquent par leurs courbes et leur couleur bleue, la flamme dansante d’un bec de gaz. Tout avait à l’évidence été restauré de fond en comble, ce qui contrastait singulièrement avec le délabrement de la vieille ville de Tbilissi. En quelques minutes, je fis le tour d’un bon tiers de ce quartier confiné derrière des murailles crénelées et pris en photo quelques belles maisons à encorbellement à la turque et la fameuse tour de la Vierge.

Regard sur Bakou

Installée dans une baie sur la Caspienne, la capitale de l’Azerbaidjan compte plus de 2 millions d’habitants et fait l’objet de constants travaux de modernisation et d’embellissement depuis l’indépendance. Son histoire ancienne est mal connue et s’il est vraisemblable qu’elle ait été un petit port au début de notre ère, son importance ne semble pas avoir été considérable, même à l’époque des Perses sassanides, durant laquelle la région appelée Shirvan était déjà connue pour ses gisements de « naphte ». Avec la conquête de la Perse par les Arabes au VIIe siècle, la région passa sous la domination du caliphat et fut administrée par une famille arabe, graduellement iranisée, les Yazidid, qui prirent le titre persan de Shirvanshahs en devenant largement autonomes dès le milieu du IXe siècle. Ils se maintiendront au pouvoir jusqu’en 1538, en sachant plier l’échine quand il le fallait, dès qu’une menace trop importante survenait. Les incursions khazares puis russes venant du Nord semblent avoir été fréquentes jusqu’au XIIe siècle. En 1191, la destruction par un tremblement de terre de Shamakhi, jusqu’alors capitale des Shirvanshahs, entraîna le transfert du centre politique à Bakou, la construction de fortifications d’importance et, d’une façon générale, l’essor de la ville. En 1232, une citadelle fut érigée sur la petite île de Sabayil dans la baie. Reliée au palais par des souterrains, elle fut engloutie par un tremblement de terre. La population de la région, qu’elle soit caucasienne ou perse, se turquifia graduellement à partir du XIe siècle, avec l’arrivée croissante de Turcs venus d’Asie centrale. L’islam était alors majoritairement sunnite. En 1501, Bakou fut prise par les troupes perses safavides, l’Etat shirvanshah vassalisé, puis incorporé purement et simplement à l’Empire en 1538, tandis que le chiisme était favorisé. Prise en 1578 par les Ottomans dans l’un de leurs nombreux conflits avec la Perse, la ville fut reprise en 1603 par les Safavides. En 1796, ce fut aux tour des Russes d’occuper Bakou pendant un an. En 1806, elle fut de nouveau prise par les troupes tsaristes et tomba alors définitivement dans l’orbite russe. A ce moment, la population de la ville était de 8000 habitants seulement, majoritairement d’ethnie tat, un peuple caucasien de langue persane. En 1846, un premier puits de pétrole commença à être exploité et la production augmenta rapidement au cours des décennies suivantes, à mesure que des investisseurs comme les Rotschild ou les Nobel faisaient leur apparition. A la veille de la première guerre mondiale, un cinquième du pétrole consommé dans le monde était extrait dans la région de Bakou. La croissance de la ville fut évidemment à l’avenant. Avec la révolution d’Octobre vint comme partout ailleurs le temps des troubles. Bakou comptait alors environ 200000 habitants dont 74000 Russes, 56000 Azéris, 25000 Arméniens, 18000 Perses, 6000 Juifs, 4000 Tatars, 5000 Allemands, 1500 Polonais, etc. Trois factions se disputèrent la ville: les Bolcheviks, les nationalistes azéris et les nationalistes arméniens. Le 30 mars 1918, les combats commencèrent et opposèrent les Azéris du parti Musavat aux Bolcheviks alliés aux Arméniens du parti Dashnak. Les partisans du Musavat eurent le dessous. Plusieurs milliers de combattants et civils azéris furent massacrés. Les nationalistes azéris se tournèrent alors vers l’empire ottoman. Avec l’aide des Turcs d’Enver Pasha, ils reprirent donc le contrôle de Bakou, le 15 septembre. Une force de 1000 Britanniques qui venait d’arriver pour prendre le contrôle des puits de pétrole fut forcée de repartir. A leur tour, des milliers d’Arméniens furent tués. La ville devint alors la capitale de l’éphémère république démocratique d’Azerbaidjan. Avec la capitulation des Ottomans, 5000 soldats britanniques entrèrent dans Bakou, le 17 novembre 1918, y imposèrent la loi martiale et en repartirent l’année suivante. Dès le 28 avril 1920, l’armée Rouge reprit possession de ce qui était un centre de production vital pour la jeune Union soviétique. La croissance urbaine fut effrénée: en 1939, la population atteignait 787000 habitants (215000 Azéris, 343000 Russes, 118000 Arméniens). A l’été 1942, sur insistance directe d’Hitler qui estimait ne pas pouvoir gagner la guerre sans son pétrole, Bakou constitua l’objectif majeur de l’offensive allemande qui finit par échouer devant Stalingrad (cf itinéraire à Volgograd) et Astrakhan. Après la guerre, la croissance démographique reprit: en 1970, il y avait plus de 1,2 millions d’habitants. En 1991, l’indépendance survint avec l’effondrement de l’URSS. La composition ethnique de la population changea considérablement, en partie du fait du retour aux inimitiés entre Azéris et Arméniens: ces derniers quittèrent la ville massivement, tandis qu’une grande partie des Russes prenait le chemin de la fédération russe. En 2009, sur 2 millions d’habitants, 1,8 millions étaient azéris, 100000 russes et une centaine seulement arméniens. Le gaz a désormais supplanté le pétrole dans l’économie.

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Double porte, vue de la rue Böyük Qala à l’intérieur de la vieille ville de Bakou

Le petit-déjeuner fut particulièrement copieux et varié: riz au lait, grosses crêpes roulées, fromage de brebis, concombres et tomates, etc. Un conducteur attendait avec un gros 4×4 noir sur la petite place derrière la double entrée de la vieille ville. Il s’agissait d’entamer une excursion dans le Gobustan, une zone située à 65 kilomètres au Sud de la capitale, connue pour ses curiosités préhistoriques et géologiques. Le guide était en fait un Russe de la Volga qui était venu s’installer à Bakou. Le trajet fut assez court et longea la Caspienne. Les vestiges industriels de l’ère soviétique parsemaient le littoral et coexistaient avec des installations plus récentes et toujours en activité. D’une façon générale, tout rappelait la richesse du pays en hydrocarbures: si le pétrole s’était fait plus rare, c’était désormais le gaz, provenant notamment des fonds de la Caspienne, qui avait pris le relais et assurait au pays de confortables revenus, après avoir puissamment contribué à l’industrialisation de l’Union soviétique pendant plusieurs décennies.

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Gaz et pétrole affleurent le sol près de Bakou

A l’arrivée dans le parc des « volcans de boue », la voiture s’engagea sur une piste qui menait à des paysages désolés, où la végétation était rare. En plusieurs endroits, des petits monticules témoignaient de la présence de cheminées qui pour certaines rejetaient du gaz ou de la boue très liquide. Des coulées épaisses et grisâtres, parfois de vastes flaques d’un gris laiteux étaient visibles ça et là. Le conducteur fit jaillir une flamme de l’un des petits cratères et fit remarquer que le liquide boueux était froid. Des grosses bulles se formaient par intermittences. Tout cela n’était certes pas très engageant, mais tout de même très curieux. De fait, c’est en Azerbaidjan que se trouverait la moitié des volcans de boue du monde. Leur formation est due à la remontée progressive du méthane, poussant vers la surface de l’eau et des alluvions.

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Paysage désolé du Gobustan, en direction du Nord

Le véhicule parvint au sommet de la colline et un paysage grandiose se découvrit. Le regard portait loin vers le Nord. Le Gobustan correspond en fait à la pointe Sud-est d’une petite chaîne de montagnes qui constitue un prolongement du Caucase loin vers le Sud. On distinguait nettement le rivage de la Caspienne sur la droite et ces formations géologiques curieuses que sont les volcans de boue. Au loin, quelques troupeaux de moutons et de bovins cherchaient les touffes d’herbes clairsemées. En redescendant, nous croisâmes deux véhicules. L’un d’eux n’était manifestement pas du tout adapté à la conduite sur piste et rebroussa chemin. Après un court trajet, le véhicule arriva devant un musée planté dans la steppe et proche d’un amoncellement de rochers.

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Musée du Gobustan

Le musée du Gobustan est récent, puisqu’il a été inauguré en 2011. Il propose une succession de salles très pédagogiques, expliquant les formations géologiques, détaillant par des images de synthèse les flux et reflux de la Caspienne à travers les âges, ainsi que la flore et la faune de la région, au moment où des populations préhistoriques réalisèrent sur les rochers environnants plus de 6000 gravures rupestres souvent étonnamment élaborées. A l’époque où les premiers humains semblent avoir fait leur apparition, il y a 20000 ans, la région était relativement froide mais boisée et abritait des loups, des aurochs et de grands cerfs. Puis le climat devenant plus chaud et plus sec, voici 10000 ans, la savane fit son apparition, avec une abondance de gazelles. Il y a 6000 ans, une nouvelle période plus humide débuta, avec un retour à des forêts peuplées de loups et de cerfs. Au premier millénaire avant JC, le climat était redevenu chaud et sec et lions et gazelles semblent avoir proliféré. Par ailleurs, le niveau de la Caspienne aurait considérablement varié et selon une théorie, elle aurait même été reliée à la mer Noire voici une quinzaine de milliers d’années.

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Rocher marquant le début d’un parcours particulièrement riche en gravures rupestres dans le parc national de Gobustan

Les gravures rupestres semblent attester de ces changements à travers les âges et différents animaux sont ainsi représentés. Aurochs et dauphins pourraient donc avoir été réalisés voici près de 20000 ans. Vers 12000 avant JC, les humains filiformes, dotés d’arcs et de flèches auraient été gravés. Les étonnantes représentations d’embarcations, mues par plusieurs personnes dotées de pagaies, seraient apparues, quant à elles, environ 6000 ans plus tard. De cette époque dateraient aussi les « danseurs du néolithique » aisèment identifiables sur certains rochers. L’explorateur norvégien Thor Heyerdahl se passionna pour ces pétroglyphes, en lesquels il voyait (sans grandes preuves scientifiques) les traces des ancêtres du « peuple d’Odin », c’est à dire des Vikings. Il n’y a pas que les hommes d’époques si reculées qui laissèrent leurs traces: des chameaux ont été dessinés au Moyen-âge et un centurion de la 12e Légion Fulminata, ayant servi dans le Gobustan vers 84 après JC, y a inscrit son nom.

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L’une des plus célèbres scènes rupestres du Gobustan

Après la visite du musée, un circuit bien balisé, longeant une falaise et des amas de rochers permit de voir de près ces étonnants dessins qui ont traversé les âges. Les fameux danseurs, divers animaux et figures humaines étaient aisément visibles. A certains endroits, des cavités circulaires, creusées à même le roc avaient servi de récipients permanents, peut-être pour conserver l’eau. Tous ces pétroglyphes ont été découverts vers la fin des années 30, en creusant des excavations. Les roches étaient prises sous des amas de terre. Il y avait environ une vingtaine de cavités qui avaient dû jadis correspondre à des grottes.

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Dîner azéri

Après avoir balayé du regard une dernière fois l’horizon, je pris le chemin du retour pour Bakou. Peu avant de rentrer à l’hôtel, j’achetai quelques gâteaux azéris et deux bouteilles de vin français en prévision d’une soirée chez des amis de mon hôte de la veille. Après une douche et un rapide changement de tenue, je gagnai de nouveau la Double Porte, où je fus récupéré. Le trajet en voiture prit environ une demi-heure et nous mena à la sortie Nord de la ville dans une zone résidentielle, où la plupart des maisons semblaient protégées par de hauts murs. C’est ainsi qu’au fond d’une ruelle, la voiture stationna devant un grand portail coulissant qui s’ouvrit sur la petite cour d’une villa massive, au milieu d’un jardin dans la pénombre. Il s’agissait de la maison d’été d’un chirurgien de Bakou et de son épouse médecin. Le repas qu’ils avaient préparé avec leur fille pour une dizaine de convives fut excellent. Aubergines frites, grillades, grenades, de succulentes pâtisseries orientales. Vin, vodka (un seul litre heureusement, lui aussi expédié comme il se doit), cognac azéri et quelques toasts. La fin du repas donna lieu à une séquence nostalgie autour de photos du vieux Bakou et des chansons d’un artiste célèbre à l’époque soviétique et originaire d’Azerbaidjan.

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Tour de la Vierge à Bakou

Le lendemain matin, une courte promenade permit de voir de jour la vieille ville. Je n’eus cependant pas le temps de visiter ni la tour de la Vierge, ni le palais des Shirvanshas (XVe siècle), principaux monuments du vieux Bakou. La Tour de la Vierge mérite quelques lignes: elle date pour l’essentiel du XIIe siècle dans sa forme actuelle et aurait pu servir à cette époque de tour d’astronomie selon certains spécialistes. Pour autant, des archéologues ont estimé que les travaux du XIIe auraient simplement remodelé une structure datant du IVe ou du VIe siècle et qui aurait servi de temple du Feu zoroastrien. Plusieurs légendes sont associées à cet édifice dont les fondations atteignent 15 mètres de profondeur, la hauteur 29 mètres et le diamètre à la base 15 mètres. L’une d’elles évoque justement un siège, durant lequel une jeune fille à la flamboyante chevelure aurait défait le chef ennemi en combat singulier et ainsi sauvé la ville. Elle serait apparue dans le brasier ardent de la tour, après des prières intenses adressées au Dieu Ahura Mazda. Ceci acheva la partie touristique du séjour.

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